Débâcle, un roman de Laetitia Kermel
Note de tête : La mousse, pour la fraîcheur océane et la minéralité primitive qu’elle dégage alors qu’elle est cueillie au printemps sur les pentes volcaniques de l’Islande.
Note de cœur : Le glaïeul, au parfum incisif, et dont la feuille acérée comme un glaive est à l’image de ce récit, toujours sur le fil.
Note de fond : L’hellébore noir qui instille peu à peu son poison au cœur de l’intrigue.
Personnalité : Un assemblage sensible et troublant qui fera frémir les férus de littérature noire.
Islande, solstice d’été. Alors que les jours commencent à raccourcir, annonçant l’arrivée des ténèbres sur les terres glacées de l’île, cinq femmes vont disparaître. Leur cadavre laisse voir une étrange et artistique mise en scène. L’officier de police chargé de l’enquête sollicitera le concours de Aurore, fleuriste sensible et solitaire, néanmoins proche de l’une des victimes. À mesure que se dénoue l’intrigue, elle sera confrontée à ses propres démons. Ces meurtres semblent en effet avoir une finalité troublante, un sens…
Délicieusement ambigu, oscillant volontiers entre horreur et poésie, Débâcle est le troisième roman de Laetitia Kermel. À la fois sombre et optimiste, planté dans un décor grandiose et sauvage, il est né d’un désir esthétique et sensoriel : voir se confronter la beauté et la fragilité des fleurs à la puissance brute de la glace et, au-delà, explorer les ressorts dramatiques et les ramifications symboliques de cette union contre-nature. Tout ceci en fait un thriller psychologique pas comme les autres.
À recommander aux amateurs des premiers romans d’Amélie Nothomb (notamment Mercure), d’Olivier Truc ou Camilla Läckberg.
Débâcle – Lire un extrait du roman
Laetitia Kermel est aussi l’auteure de Le Verrou et de L’Ivresse des Profondeurs.